Nihal BLACKHOLE
And it's not a cry that you hear at night
It's not somebody who's seen the light
It's a cold and it's a broken
... Hallelujah.
It's not somebody who's seen the light
It's a cold and it's a broken
... Hallelujah.
Nom : BLACKHOLE
Prénom : Nihal
Surnom : Luciole
Date de naissance : 04 Mars 1996
Origines : Anglais
Métier : En recherche d'emploi
Lieu de vie : la Ferme
Depuis quand votre personnage est-il à Stonehaven ? Quelques jours.
Connaît-il la théorie de la Quintessence ? Non
Y croit-il ? ...
Prénom : Nihal
Surnom : Luciole
Date de naissance : 04 Mars 1996
Origines : Anglais
Métier : En recherche d'emploi
Lieu de vie : la Ferme
Depuis quand votre personnage est-il à Stonehaven ? Quelques jours.
Connaît-il la théorie de la Quintessence ? Non
Y croit-il ? ...
Composition :
Groupe souhaité : Oublié (3 carences
3% terre ; 87% eau ; 2% air ; 8% feu
Groupe souhaité : Oublié (3 carences
Description physique
Nihal c'est...
- 163cm pour 48kg ; lui, il est comme ça, on le pousse, il vole. Il est pas grand, il est pas large. Il n'a aucune force, et est d'une maladresse surprenante, parfois touchante, souvant bien chiante.
- De longs cheveux couleurs de feu ; Cadeau de sa mère. Ils descendent de façon désordonnée jusqu'à ses hanches, tombent devant ses yeux, s'emmêlent, et sont un vrai calvaire à entretenir.
Mais ils sont magnifiques.
- Des yeux d'un vert unique, pareils à des pierres précieuses à la lumière, mais à l'ombre, d'une teinte terne, digne d'un marécage boueux.
- Un air généralement perdu voire effrayé, et parfois bouillonnant de rage.
- Des tremblements fréquents, quelques nausées, une peau généralement pâle comme la mort.
- Des bleus et marques de coups apparaissant souvent, de vieilles cicatrices, d'autres pas si vieilles que ça...
- Une hypersensibilité ; le moindre frôlement le fait frissonner, le moindre contact lui donne envie d'exploser.
Description mentale
Nihal, c'est...
- Un jeune homme ambigü et confus. On pourrait le qualifier d'amoral, littéralement, « qui ne possède pas de morale » ; les notions de bien et de mal lui sont étrangères, et il ne sait pas forcément ce qui « se fait » et ce qui « ne se fait pas » avec les autres personnes.
- Un survivant qui a peur de mourir par-dessus tout, et qui pour survivre serait prêt à n'importe quoi.
- Un empathique hypersensible, qui absorbe les émotions des gens autour de lui comme si c'étaient les siennes propres. Il voit quelqu'un pleurer, il pleure. Sans savoir pourquoi ni comment, peu importe. Ses propres sentiments et émotions débordent sans arrêt hors de son contrôle ; il aime de tout son être et il haït de toute sa force. En revanche, il est terrifié également par cette perte de contrôle.
- Un gamin sans connaissances et expériences, qui découvre la vie comme un jeune faon. Il est naïf et curieux, effrayé par la nouveauté mais tenté d'y goûter. Cependant il ne sait pas faire grand chose, n'arrive toujours pas à lire ou à écrire, et n'a pas non plus une grande mémoire. Cet état de fait le rend parfois inquiet, nerveux, suceptible voire colérique.
- Un esprit influençable, et n'importe qui le pousserait à n'importe quoi pourvu qu'il parle un peu fort. Son manque d'abileté et de connaissance, et sa naïveté, lui donnent aussi un côté impressionnable : n'importe qui faisant quelque chose dont il n'est pas capable - ou dont il ne se pense pas capable - deviendrait presque un héros, un modèle, à ses yeux. Et il ne se pense pas capable de grand chose à vrai dire, il n'a aucune confiance en lui, et se rabaisse facilement. Même lorsqu'il pense à une idée ou qu'il sait quelque chose, il se retrouve incapable de parler, la gorge nouée. Les idées fusent parfois dans son esprit mais ne franchissent que rarement ses lèvres : il est presque incapable d'exprimer ce qu'il pense et ce qu'il ressent.
- Une boule d'émotions contradictoires, car il aime aider les autres et donner de sa personne, et n'hésite pas à partager le peu qu'il peut posséder, sans oublier cependant d'être jaloux, envieux, aigri et colérique. Il est terrifié à l'idée d'agir ou de prendre la moindre décision, et parfois explose de rage aux moments les plus inopportuns. On entend à peine sa voix, jusqu'au jour où il se met à vous hurler dessus...
Histoire
Nihal n'a jamais connu son père. Tout ce qu'il a jamais sû, c'était qu'il existait. C'était un client, très probablement. Il doutait que sa mère ait connu quoique ce soit d'autre, de toute façon. Elle n'en parlait jamais, mais au fond, il savait. Peu importe ce qu'elle pouvait dire, qu'est-ce que cela changerait, au fond ? A cause de lui, elle avait pas pu travailler pendant un moment. Trop longtemps. C'était déjà suffisant pour ne pas l'aimer.
Il n'avait aucune idée d'où venait sa mère. Elle avait adopté l'accent et le parler de ses collègues, et il était né dans cette maison miteuse où elles s'agglutinaient pour y survivre. Il avait grandi dissimulé entre deux pans de mur, enroulé dans une vieille robe qu'on avait ramassé, ce qui était suffisant, a priori, pour que le type qui chapeautait l'opération ne prenne pas trop la mouche. Sa mère avait peur, elle disait. Elle ne le disait pas à lui, bien sûr. Nihal n'entendait que des bruits de couloirs. Des bruits qui disaient que si on découvrait que c'était un petit garçon, lui et sa mère seraient bons pour virer. Ou peut être juste lui, parce que sa mère était encore fraiche.
Il n'avait jamais foutu le pied à l'école. C'étaient ce genre de bulles hors du temps où on vivait caché du monde. Il n'avait connu rien d'autre que ces murs gras et ternes. Etouffants. Il n'avait vu le ciel qu'à travers des vitres sales. Il n'avait connu la chaleur que des vieilles couvertures. Il n'avait connu des forêts que les champignons de moisissure le long des pires chambres.
Cet état de stagnation avait duré jusqu'à ses douze ans. Douze années à entendre ces soupirs, à fermer les yeux en tremblant, contre un mur, à prier qu'un jour, peut être, il s'échapperait de cet enfer. A cet âge, on s'était rendu compte de la supercherie. Certaines choses ne peuvent pas être cachées éternellement.
On l'avait arraché à ce cocon d'angoisse pour le lâcher dans un torrent sauvage. Il n'avait rien compris à l'époque. Il n'y avait que la terreur d'être brutalement séparé de la seule chose qu'il avait connu. Et la douleur de cette main serrée et brutale qui l'intimait au silence.
Au fond, il n'était peut être mû que de l'énergie du désespoir. De couloirs en couloirs, il trébuchait, il se prenait les objets. L'homme qui le tenait était furieux. Mais Nihal était encore, à l'époque, suffisamment fougueux pour échapper à ses doigts et à sa vigilance. La première opportunité, il l'avait saisie. Il s'était jeté le plus loin possible, oubliant la peur d'être seul, supplanté par la terreur de ne rien pouvoir faire d'autre.
Une bouffée d'air pollué, un bruit assourdissant de klaxon, le tournis de voir autant d'hommes et de femmes, des passants, des voitures, et au loin des cris, des cris qui s'adressaient à lui. Il avait courru comme un fou, le coeur brulant à cause de l'effort, jusqu'à-ce qu'une petite mamie se penche vers lui. Il avait fini sa course dans un parc, tremblant, et elle était là, comme tous les mardis, à nourrir les pigeons et les écureuils.
- Est-ce que tout va bien, petit ?
Il s'était contenté de pleurer. De fil en aiguille, de question en réponses, la petite dame s'était sans doute rendu compte que quelque chose ne tournait pas rond. Elle avait appelé la police.
C'était peut être le premier acte de bonté désintéressée qu'il avait connu. Et peut être bien le seul d'ailleurs. L'enquète de police avait duré, et duré, et il avait regardé tout ça d'un air ahuri, perdu et effrayé, sans jamais rien comprendre ce qui l'entourait. Devant l'état où il était, on l'avait d'abord placé dans un hopital avec d'autres gamins. Il était resté dans son coin, pendant des jours, des semaines, des mois. Puis un jour, sa mère était venue le chercher. Elle l'avait pris par le poignet et ils étaient sorti de l'hopital. Elle l'avait emmené au foyer où elle logeait maintenant.
C'était une immense batisse aux murs sans vie, un peu comme l'hopital, mais sans les discrètes infirmières. Il avait l'impression d'être absent de sa propre vie. La première chose que sa mère avait fait après avoir refermé la porte fut de le gifler, si fort qu'il avait eu l'impression de voir des étoiles par les oreilles. A travers les hurlements indistincts, il avait compris qu'il était question d'une histoire d'argent, et d'âge, et d'autres choses diverses.
Ce fut néanmoins le début d'une nouvelle vie. D'une vie, tout court. Sa mère décidait de tout sans l'informer de rien. Elle donnait l'impression d'avoir saisi l'opportunité de tout reprendre à zéro, de se créer une vie de ses mains, de se façonner. La réalité était bien plus sauvage. Elle n'avait jamais quitté son métier premier, elle s'était contenté de manger mieux pendant quelques temps et de faire payer plus cher, s'octroyant le plaisir d'une vraie chambre dans un hotel en ville. Histoire de rentabiliser, elle avait collé son fils entre les pattes de types peu recommendables mais qui au moins lui foutaient la paix tant qu'il faisait le boulot. Cela consistait principalement en des livraisons ou en surveillance de locaux. Puis quand la lassitude commença à s'installer, la maladie vint aussi. Il était toujours fatigué, las, courbu. Sa mère n'avait pas l'intention de sacrifier ses gains dûrement acquis, et se contentait de le surveiller vaguement. Ils avaient quitté le foyer et vivaient presque quotidiennement à l'hotel. Voyant qu'il devenait de plus en plus inutile, elle l'abandonna presque. Pourtant, quelque part, au fond de lui, il y avait encore cet espoir : sa mère l'aimait.
Il noyait son chagrin dans l'alcool et elle dans l'héroïne. Elle l'engueulait. Elle hurlait sur lui du soir au matin. Il était inutile, il était faible. Il n'avait même pas ce qu'il fallait pour pouvoir l'aider dans son travail. Néanmoins il restait là. Il ramassait ses affaires et lui apportait des vêtements propres. Et il se sentait partir, tous les jours un peu plus.
- Tu sais. J'pourrais aller là-bas. On dit qu'il s'passe des choses, t'vois. On pourrait p'tetre me soigner, et j'reviendrais t'aider.
Mais il était naïf, l'enfant. Il croyait aux rêves et aux illusions, au lieu de s'faire une idée. Il était naïf, parce qu'il pensait qu'on pouvait l'soigner, alors qu'il n'y avait rien à faire. La mauvaise existence, ça se soigne pas.
Alors il restait, et il s'occupait d'elle.
- Tu es comme une Luciole, Nihal. Tu brilles dans le noir et dans la merde, et pis quand même, personne te voit.
Au fond, il n'y avait jamais rien eu d'autre. Sa mère, et personne d'autre. Même les filles avec lesquelles il avait grandi, il ne s'était jamais demandé ce qu'elles étaient devenues. Il n'avait pas vraiment parlé à quiconque. Il n'avait rien à dire, rien à penser. Il se sentait vide, tellement vide.
Et puis un jour elle était partie. A côté de trois seringues, elle était partie, en le maudissant d'avoir tout ruiné, d'exister.
On l'avait tiré par la main avec une étonnante bienveillance. Il tenait à peine debout à cause de l'alcool, et on se demandait quel âge il pouvait bien avoir. Il passa deux années dans ce centre où on l'avait plus ou moins jeté après avoir pris sa déposition. Curieusement, on s'occupait bien de lui, ou du moins, de façon convenable. S'il mangeait peu, c'était parce qu'il n'avait jamais faim, et pas parce qu'on ne le nourrissait pas. Pour pouvoir rester, il faisait sa part de ménage et de corvées en silence, et un peu de bénévolat en ville, même si ce n'était clairement pas sa tasse de thé. Peut être que c'était juste la ville, si pleine et si vide. La ville ne lui plaisait pas. Il étouffait.
Quand il parla à son médecin référent, il osa mentionner Stonehaven. Malgré son air sceptique, on lui promit d'y réfléchir. Et puis on y réfléchit bien vite, parce qu'un mois après, il était déjà prêt à partir. Un vieux sac à dos contenait l'entièreté de ses affaires.
- Tu aurais dû couper tes cheveux, Nihal.
- ... non... je veux pas.
- Sois poli là-bas.
- ... oui m'sieur.
Il avait même eu droit à un taxi jusqu'à la gare, et on l'avait accompagné jusqu'au wagon. Et maintenant il pouvait serrer son sac à dos noir entre ses bras, et pleurer à chaudes larmes jusqu'à arriver là-bas.
Hors rp
Derrière l'écran c'est Ankaarin et c'est mon premier compte sur Elemental Skin. J'ai trouvé le forum en cherchant un nouveau forum via Facebook. Je suis déjà CONQUISE par le forum, ce design, ces gens, omg, oskour, retenez moi, je meurs ! Mais sinon, j'aime bien maltraiter mes personnages, en faire mes souffres-douleurs personnels, lire, écrire, jouer à des jeux vidéos, mon chat, dormir... oh oui dormir....