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Au milieu des roses - ft. Jacob ♥


    Cóemgen
    Cóemgen 
    Groupe : ◑ Oubliés ▬ Terre, Feu
    Nom et prénom : Cóemgen Kergoat
    Genre : Hermaphrodite
    Âge : 27
    Origine : France
    Emploi : Fleuriste
    Aptitudes : X
    Particules : 46
    Messages : 63
    Re: Au milieu des roses - ft. Jacob ♥ ▸ Mer 13 Juin 2018 - 22:57

    Un marmonnement s'éleva des lèvres de son client. Cóemgen, qui regardait toujours dans sa direction, avait fixé sa bouche un instant mais n'avait pas su lire ce qu'il avait prononcé. Ses cils bâtirent un instant sous le verre de ses lunettes avant qu'il ne baisse le regard et fixe la table. Le fleuriste était à présent persuadé que le jeune homme venait de proférer une injure ou du moins une plainte à son sujet. Ce n'était pas étonnant, il lui avait ouvert la main, consciemment qui plus est. Il se souvenait que la rose avait ripé sur sa peau. Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Ce n'était qu'une épine de rose mais il l'avait blessé presque volontairement.

    Il retira un instant ses lunettes et se massa les paupières à nouveau, deux fois en moins de vingt minutes, il fatiguait vraiment. Il mettait cela sur le compte de ses nuits courtes et agitées au lieu de considérer le fait que le lien social l'épuisait plus que de raison. Il s'en voulait aussi, mais cela ne servirait à rien de ressasser cela encore et encore, bien que le moment où il avait extrait la rose de sa main restait ancré dans sa mémoire. Celui où il avait posé le bouquet et celui où il lui avait si maladroitement souri aussi, à croire que chaque fois qu'il plongeait son regard dans les yeux bleus du garçon, il en imprimait la couleur dans sa mémoire.

    Lorsqu'il remit sa monture, à peine quelques secondes plus tard, le propriétaire de ces sublimes yeux avait déjà sorti tout le nécessaire de la boîte à pharmacie. Cóemgen n'était même pas capable de sélectionner ce dont il aurait besoin même après avoir lu trois fois les étiquettes de tous les produits et l'autre sans même les effleurer du regard semblait déjà avoir fait son choix. Il fronça un instant les sourcils, un œil détaillant la panoplie de compresses et de petites bouteilles, avant de remarquer que soudain le visage blanc pâle du client s'était considérablement approché du sien.

    Surpris, une petite étincelle soulignant son regard curieux, il releva la tête et posa ses mains sur le comptoir lui aussi au lieu de tenir sa tête lourde. Il rétorqua, contrarié, à ses paroles.

    - Tu n'avais rien mérité du tout, j'aurais dû faire plus attention, c'est tout... grogna-t-il en reculant pour briser cette proximité imprudente à ses yeux.

    Mais il avait pris tout le temps de détailler sa peau si blanche. Il avait l'impression de lui ressembler beaucoup. Lui aussi avait des cernes à faire pâlir un panda. Lui aussi était blanc comme un fantôme. Lui aussi était grand et maigre. Était-ce pour cela qu'il n'arrivait pas à se détacher de son regard ? D'une façon ou d'une autre, ne lui renvoyait-il pas une image approximative de lui-même ? À sa manière, le fleuriste se montrait parfois aussi immature que son client, aussi désagréable également, quand il était dans ses mauvais jours. Néanmoins, il se montrait moins arrogant. Certainement moins sûr de lui aussi et en parallèle il doutait que le jeune homme ne soit aussi tourmenté que lui. Il se surprit à essayer de deviner à quoi étaient dues ces cernes et ce comportement parfois agressif.

    Le fleuriste remarqua bien vite le changement d’attitude de son interlocuteur. Une fois encore, il venait de changer de comportement d’une seconde à l’autre, son regard traversé d’une sorte d’éclat. Etait-il toujours aussi instable ? Avant même qu’il n’ait pu faire ou dire quoi que ce soit, le jeune homme se voyait souffrant d’une nouvelle plaie, qui ne sembla pas le blesser pour autant. Il paraissait content de pouvoir prouver l’innocence du brun. Mais cela ne prouvait rien du tout, en plus de le mettre vraiment très mal à l’aise.

    - Hein ? Mais pourquoi tu fais ça ? Tu vas finir par te blesser… murmura-t-il, perdu. Il ne comprenait pas ses agissements. Son regard s’égara une nouvelle fois dans ses yeux, il semblait y chercher une explication mais rien ne vint. Cet homme semblait perdu, si ce n’était dérangé. Cóemgen avait déjà émis cette supposition trois cent fois depuis qu’il était entré dans sa boutique mais au fond de lui il restait vraiment intrigué. Il venait plus ou moins d’avoir la preuve que ce jeune homme était au moins tout aussi tourmenté que lui.

    En quelques instants à peine, le client s’était soigné et il n’y avait plus une goutte de sang, plus de plaie. Le brun rangea les compresses et la bouteille sans un mot, semblant perdu dans ses pensées. Trop de choses s’étaient passées depuis qu’il avait débarqué, trop de petits détails insignifiants qui semblaient cacher des choses. Il préférait vider son esprit, prendre les choses uniquement au premier degré. Evidemment cela s’avéra difficile après la dernière phrase prononcée par l’homme qui lui faisait à présent de nouveau face, son regard braqué sur lui. Il détourna le sien et rangea la boîte.

    - Ne vas pas te frotter à trop piquant, parfois les plantes peuvent relâcher des substances irritantes.

    Il sourit avant de pousser un peu plus franchement le vase contenant les roses vers lui.

    - Puis-je me permettre de t’offrir ceci sans craindre que tu ne te piques régulièrement avec dans les quelques heures qui leur reste ? Tu voudrais que j’en retire les dernière épines peut-être ? Souffla-t-il avec un air amusé. Il en avait enlevé la plupart juste avant mais quelques-unes lui avaient échappé, il n’avait pas pensé que cela puisse poser problème.

    Portant à nouveau sa main à son menton pour le supporter, il plissa les yeux, semblant observer un bouquet au loin.

    - Si tu aimes tant que ça te piquer avec des roses, il suffit d’en planter et de les cultiver. Ça t’arrivera souvent alors. Je vends de jeunes rosiers à planter en terre si tu veux, pour la prochaine fois.

    Il lui glissa une carte simple, sombre et élégante, décorée de son nom, du nom de la boutique et de son adresse, juste à côté du vase. Une façon de le congédier ou de lui intimer de revenir, selon interprétation. Il ne le regardait plus, quelqu’un d’autre venait d’entrer.


    Jacob
    Jacob 
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    Re: Au milieu des roses - ft. Jacob ♥ ▸ Ven 15 Juin 2018 - 23:39
    Au milieu des rosesft. Cóemgen



    Il l’avait tutoyé à son tour, enfin. Jacob l’avait immédiatement remarqué, et avait principalement souligné le contentement que ce pronom chaleureux prononcé dans la bouche du brun avait provoqué. Décidemment, il ne lui en fallait pas beaucoup.
    Mais le jeune homme sentait que l’atmosphère entre eux avait changé, et bien que toujours aussi étrange, elle n’était plus si tendue, l’air semblait moins lourd que lorsqu’il avait franchis le seuil de la charmante boutique. Jacob pensa qu’en fait, il s’y sentait plutôt bien, lui qui redoutait tellement d’entrer dans les échoppes  qui bordaient parfois ses promenades.
    Il se dit aussi que ces quelques instants partagés avec le fleuriste avaient sûrement été les plus spéciaux qu’il avait eu le loisir de vivre depuis un moment, mais il en était, comment dire, satisfait. Il fallait avouer que sa vie à Stonehaven ayant été plutôt calme ces derniers mois, Jacob se noyant comme à son habitude dans une quantité disproportionnée de travail pour fuir comme il le pouvait la vraie vie qui, elle, continuait au dehors. Dans cette routine, Cóemgen avait été l’évènement imprévu dont il croyait ne pas vouloir.

    Mais maintenant qu’il avait son doux minois devant lui, il n’était plus si sur de vouloir rester cloîtrer dans son appartement ou à l’hôpital.
    Finalement, il se dit que l’inattendu pouvait avoir du bon, même s’il fallait pour cela s’entailler les mains à deux reprises et brusquer un inconnu un peu susceptible.


    Jacob retint un rire lorsque le jeune homme lui demanda, l’air incrédule, la raison de ses agissements. Il aurait aimé lui dire qu’il était libre de faire ce qui lui plaisait, et ce même si son désir impliquait une inexplicable envie d’automutilation. Mais Jacob n’était plus très prompt à être désagréable - chose qui ne lui posait généralement aucun problème - lorsque deux billes vertes étaient braquées sur lui. Etait-il une sorte d’ange gardien ou son seul air d’homme si doux et pur suffisait-il à le déstabiliser suffisamment pour faire de lui un gentil garçon ?

    Puis il l’observa d’un œil absent ranger le nécessaire de soin, se questionnant inlassablement sur les qualités du brun qui avaient fait de cet énergumène un véritable calmant à sa mauvaise humeur. Après tout, il n’était qu’un petit fleuriste sans histoires – certes mignon, mais un fleuriste quand même, avait-il pensé.

    — Ne vas pas te frotter à trop piquant, parfois les plantes peuvent relâcher des substances irritantes.

    Il avait employé le mot… irritant. Qu’est-ce qui l’était, finalement ? Certains gaz et autres substances nocives, d’autres questions délicates pouvaient parfois l’être, tout comme la présence d’un individu comme Jacob.
    Son interlocuteur avait-il parlé en connaissance de cause ? Le fleuriste le considérait-il déjà comme une plante toxique ? Il espéra que son questionnement n’invitait qu’une réponse négative et qu’il n’avait pas réellement eu le temps de donner au jeune homme l’envie de se tenir loin de lui pour toujours.

    Ou bien parlait-il de lui-même ? L’infirmer admira un instant le sourire qui éclaira le visage du brun, en particulier les adorables creux qui se devinaient de part et d’autres de ses lèvres étirées, et eut vite sa réponse. Un jeune homme tel que lui ne pouvait être toxique, il en était persuadé. En fait, croyait fermement à l’innocence que conférait son apparence ingénue au gérant de la boutique, à moins que Jacob ne fut en train de projeter sur cet homme l’image détournée de lui qu’il voulait y voir. Qui sait.

    — Je n’ai pas peur d’avoir mal. avait-il simplement répondu, anticipant les sens possibles de la précédente phrase.

    Mais avant même de poursuivre cet échange de messages plus ou moins implicites, le vase vint le narguer de plus près, aidé par la main du bel homme.

    Jacob fit planer un regard légèrement suspicieux sur celui-ci. Alors comme ça, lui, le petit con impoli qu’il était, celui-là même qui l’avait envoyé paître dans sa propre boutique, avait droit à des fleurs ? Offertes, qui plus est. Il n’y connaissait rien en règles de courtoisie et autres traditions dégoulinantes, mais cela s’apparentait presque à un cadeau. Néanmoins, dans sa mémoire, les cadeaux récompensaient un acte particulièrement bienveillant, ou héroïque. Il s’agissait parfois d’un remerciement, d’une façon de fêter un jour spécial. Mais personne n’offrait de fleurs lorsqu’un type louche venait critiquer votre travail… si ?

    Son étonnement fut tel qu’il ne releva même pas le trait d’humour qu’il l’entendit faire, sûrement pour la première fois. Il ne répondit pas non plus à sa question puisque de toute façon, il n’osa accepter ce geste, du moins immédiatement. Jacob ne s’estimait pas légitime de recevoir ces roses, même si celles-ci  avaient représenté quelque chose pour lui l’espace d’un moment. Il ne comptait pas les accepter tant que leur généreux donateur n’expliquerait pas son geste.

    — C’est pour quoi faire ? avait-il mal commencé, sachant pertinemment que ce n’était pas le genre de formulation qui jouerait en sa faveur. Il reprit alors plus doucement, mais plus hésitant aussi, comme s’il perdait de l’aplomb dès lors qu’il faisait preuve d’un peu d’honnêteté. J’veux dire, je comprends pas trop. J'ai pas fait grand chose pour mériter ça, j’ai pas vraiment été un client modèle jusqu'ici.

    Mais celui-ci poursuivit sans que Jacob n’ai eu plus d’explications, et il évoqua même une prochaine fois. L’infirmer en conclu qu’il n’aurait pas tellement de choix d’accepter les roses, et il se promit d’en prendre le plus grand soin – mais ça, le fleuriste n’en saurait rien, ou peut-être se déciderait-il à le lui dire lors de cette fameuse prochaine fois.
    En tout cas, il avait posé une main sur le verre du contenant, le frais allégeant agréablement ses plaies encore récentes, en signe d’abandon. Oui, il accepterait, mais pas sans lui rendre son geste le plus rapidement possible. De sa main libre, il saisit la carte qui lui était tendue avant d’y jeter un coup d’œil curieux et d’y lire le contenu. Les informations étaient claires, sans fioritures, dans un décor sobre qui collait au personnage de son détenteur.

    Ensuite, il avait murmuré le prénom gracieusement écrit en lettres d’imprimerie, l’écorchant sûrement de son accent tout droit venu du Colorado, qu’il apprenait avec un rictus que personne ne lui avait jamais vu sur le visage : une satisfaction à peine dissimulée de connaître l’identité d’un homme qui l’intriguait franchement, et il ne se rendit même pas compte de ce contentement. Son sourire vague avait éclot seul sur ses lèvres pâles.

    —Cóemgen, hein. relevant ses yeux sur lui, il se souvint d’avoir la politesse de se présenter à son tour, estimant qu’il était juste que lui-aussi sache qui il était. Jacob.

    Il n’avait pas accompagné son pronom d’un classique « Enchanté », auquel l’autre ne croirait de toute façon pas. Il l’avait rencontré lorsqu’il ne feintait pas une politesse qui n’était pas sienne, Jacob ne vit pas de raison de déroger à sa façon d’être, si rustre soit-elle, maintenant.
    Cependant, il avait veillé à ce que sa voix reste douce, comme s’il l’invitait timidement à prononcer son nom lorsqu’ils se verraient à l’avenir – car oui, Jacob espérait bien le revoir, même si cet espoir le mettait encore mal à l’aise.


    Un mouvement dans son dos, couplé au regard que jeta le brun derrière son épaule firent brusquement sortir l’infirmer de sa bulle. Ce fut comme un gamin pris la main dans le sac qu’il tenta d’annoncer sa sortie, sachant parfaitement qu’il ne pourrait supporter plus de contact humain sa rencontre avec le dénommé Cóemgen avait impliqué pour la journée.

    — Je vais te laisser, tu dois avoir du boulot… avec des clients normaux. Il sourit légèrement. Ca va te paraître plus calme, d’un coup.

    Et il espérait que ce calme, le fleuriste ne l’apprécierait pas trop une fois qu’il aurait quitté sa boutique.



    Cóemgen
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    Re: Au milieu des roses - ft. Jacob ♥ ▸ Lun 18 Juin 2018 - 21:07

    Une légère sueur froide recouvrit la nuque de Cóemgen lorsque son client répondit le plus naturellement du monde qu'il n'avait pas peur d'avoir mal. L'affaire lui semblait douteuse. Le petit brun était quelqu'un d'extrêmement douillet, dans l'idée du moins. Il ne supportait pas de voir la douleur chez les autres et avait lui-même tout le temps peur d'avoir mal. Cela impliquait la peur de se confronter aux gens désagréables mais également la peur de se brûler qui l'handicapait depuis toujours. Il ne savait réellement juger sa résistance à la douleur, mais pour ce qui était du courage, il fallait voir ailleurs. Aussi, il était inconcevable pour lui de ne pas craindre la douleur. Le fleuriste pouvait comprendre que l'on surpasse sa peur de la douleur afin de réaliser une chose ou l'autre, mais il ne comprenait pas que l'on puisse ne pas la craindre du tout.

    Plus que le mettre mal à l'aise face à un comportement qu'il ne pouvait envisager, le jeune homme intriguait à présent Cóemgen, d'une façon relativement nouvelle. Enfin, il savait d'où venait cet intérêt mais sa manifestation dans son milieu professionnel le gênait particulièrement. Il ne pouvait réellement mettre des mots dessus, mais quelque part le jeune homme aux yeux bleus réveillait des sentiments qui appartenaient, pour Cóemgen, au monde de la nuit, des songes et des secrets. Un lien immatériel se filait entre lui et la bulle imaginaire du brun, son univers à lui, sa part d'ombre en quelque sorte. Cela le déstabilisait. Il préféra ignorer au maximum ce sentiment qui s'évanouirait certainement dans la journée ou qui alimenterait peut-être quelques poèmes une fois la nuit tombée.

    Son trouble ne dura que quelques instants et il n'osa pas regarder l'autre dans les yeux lorsqu'il se tut après avoir délibérément ignoré sa question. Il ne pouvait décemment y répondre. Pour lui dire quoi ? Qu'il éveillait en lui des sentiments qu'il ne connaissait que peu ? Qu'il lui évoquait l'une ou l'autre chimère de son monde imaginaire ? Ou bien qu'il venait sûrement de lui sauver une soirée qu'il passerait non pas à boire comme un trou mais à cogiter et à ressasser ce moment étrange jusqu'à en coucher ses sentiments sur le papier ? Il ne pouvait rien dire de tout cela alors il maugréa, rapidement, plus pour s'en convaincre lui-même qu'en tant que réelle réponse :

    - Je ne peux pas vous les vendre elles n'ont plus de valeur marchande. Il agita légèrement sa main comme si cela n'avait aucune importance et se pencha vers lui, soulignant d'un regard ferme la prononciation de son prénom que l'autre avait un peu écorché. Cóemgen, corrigea-t-il donc.

    Jacob. Jacob. Le brun hocha vaguement la tête, sans lui adresser de réel regard à présent. Il surveillait son autre client du coin de l’œil et fusilla du regard l'horloge accrochée au mur qui lui indiquait qu'encore une fois, il passerait une partie de sa soirée au boulot. Un peu machinalement, Cóemgen remercia et salua Jacob qui s'éloignait déjà. Le temps qu'il comprenne que son client si spécial venait de prendre la poudre d'escampette, le brun n'avait déjà plus que le souvenir de son regard gravé dans sa mémoire. Il scruta le comptoir avec un sourire léger, soulagé de voir que sa carte n'y était pas resté. Ce geste si bête, si simple qu'était celui d'avoir le tact d'emporter une carte avec soi était une chose que les clients oubliaient parfois. Le brun le prenait toujours comme un échec : un aveu silencieux d'une volonté inexistante à revenir dans sa boutique. Mais Jacob l'avait prise. Ce constat lui faisait plus plaisir qu'il n'aurait pu l'imaginer.


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