☆ i've done nothing wrong, ever, in my life.
feat mysth.
feat mysth.
Tu sais, je repense souvent à toi. T’es peut-être depuis longtemps partie, mais t’es toujours dans mon esprit. J’arrive pas à t’oublier. Chaque fois que cette fumée toxique envahit mes poumons, je repense à ton doux sourire. Et lorsqu’elle s’extirpe de mes lèvres, je revois cette lueur haineuse qui brillait dans ton regard ce jour-là. C’est peut-être eux qui ont raison, je détruis tout ce que je touche. Mais c’est pas facile, tu sais, d’avoir à supporter leurs regards. Ils m’observent avec mépris, avec méfiance et parfois même, avec peur. C’est ce que j’ai voulu, ce que j’ai cherché. Je le sais bien. Mais parfois, j’ai cette envie folle que tout redevienne comme avant, et n’avoir à me soucier de rien d’autre que de te serrer dans mes bras.
Mais ça, tu vois, c’est pas possible. Tel Midas, je me sens maudit, incapable de toucher quoique ce soit. Incapable de sentir quoique ce soit. Pourtant, mon état n’est pas si grave que ça. J’exagère, je deviens parano, je me dis que si je touche quelque chose, elle flambera. Parfois, j’ai même l’impression de sentir une brûlante chaleur envahir tout mon corps. C’est bête, tout ça, c’est dans ma tête. Y a aucune flamme sur ton bras, Aidan, arrête de flipper pour rien ! Je suis sain d’esprit, bon sang. Je finirai pas comme maman.
Je recherche le calme et paradoxalement, je passe mon temps à chercher la merde. Je ne sais pas si je fais ça par ironie ou si je suis juste d’humeur changeante. Pourtant, je me suis jamais senti être du genre lunatique. Je m’en fous d’être peu sympathique. J’ai juste besoin de me contrôler, de me calmer. Et pour ça, rien de mieux que de s’isoler.
Mais plutôt que de rester chez moi à rien faire, je préfère prendre une bonne bouchée d’air. De l’air frais mélangé à la fumée pesante de la nicotine, quel doux mélange. Les mains cachées dans mes gants de motard, je me sens bien, j’ai l’impression d’avoir le contrôle. Je sais bien que c’est juste un effet placebo mais jusque là, ça marche plutôt bien. Curieux comme à mon habitude, je fais un petit tour. J’ai beau être ici depuis quelques mois, je connais pas la ville par cœur. Alors j’ère, comme un esprit hantant les lieux, je m’aventure là où mon instinct me dit d’aller. Si tu me verrais, tu te moquerais de moi. On aurait dit le gamin que j’étais avant de te rencontrer. Un sourire semble vouloir se poser sur mes lèvres, mais non, je préfère rester insensible.
M’éloignant de plus en plus de mon chez moi, j’arrive bien vite au milieu de ces rues déjà un peu plus animées. Ils sont tous si souriants, colorés et pleins de vie. À côté d’eux, je suis si fade et sombre. Je préfère ne pas trop m’attarder sur eux. Du moins jusqu’à ce que quelque chose attire mon attention. Par réflexe, j’hausse un sourcil. Tiens donc, un petit voleur de bas étage s’amuse à dérober discrètement en se faufilant au milieu des passants. C’était pourtant si calme ici. Parfois, j’en viens même à me demander si je n’ai pas apporté le malheur et les vermines dans mes bagages en embarquant ici.
Je soupire et jette ma cigarette par terre avant de l’écraser. Sans réfléchir, je m’approche, le type est bien trop occupé à suivre une demoiselle aux cheveux si vifs pour me remarquer. Il est derrière elle, il la suit à la trace. Me retrouvant face à eux, j’attrape le bras du type, les surprenant tous les deux.« Casse-toi. » dis-je, toujours aussi poliment. Il feint l’ignorance, dit ne pas comprendre. Perdant patience, je n’attends pas plus longtemps pour l’éloigner de la jeune fille, le repoussant avec une certaine force. « C’est quoi ton problème, mec ? Tu veux te battre ?! » Il s’agite pour un rien et ce qui devait arriver finit par arriver. Y a-t-il une seule journée où je ne me suis pas battu ?
Il tente de me frapper, mais n’étant pas très doué, j’esquive avec facilité. Sans le moindre remords, je viens abattre lourdement mon pied au niveau de son ventre, profitant alors qu’il recule tout en se tordant de douleur pour venir saisir son col. Mon poing rencontre alors son visage dans un premier coup, puis un deuxième coup, un troisième coup et ensuite, j’arrête de compter. Comme d’habitude, je me laisse trop vite emporter. Je frappe, je cogne, je m’arrête plus. Ressaisis-toi, bordel.
Réalisant que je l’ai bien assez frappé comme ça, le pauvre, je le relâche. Son corps tombe lourdement au sol. Il est sonné, son nez pisse le sang, son arcade sourcilière défoncée et des hématomes ne vont pas tarder à ce former sur son visage et corps. Bref, il est dans un sale état. Une fois de plus, je n’ai su m’arrêter, cognant sans jamais me préoccuper des regards horrifiés des quelques passants.
Soupirant, je passe une main dans mes cheveux, cherchant à me calmer. Allez, reste cool. Et comme si de rien n’était, je me tourne vers la jeune fille. Pour je ne sais quelle raison, mon assurance semble s’envoler, me laissant ainsi seul face à elle.« Uh… Tu vas bien ? » demandais-je maladroitement.
Mais ça, tu vois, c’est pas possible. Tel Midas, je me sens maudit, incapable de toucher quoique ce soit. Incapable de sentir quoique ce soit. Pourtant, mon état n’est pas si grave que ça. J’exagère, je deviens parano, je me dis que si je touche quelque chose, elle flambera. Parfois, j’ai même l’impression de sentir une brûlante chaleur envahir tout mon corps. C’est bête, tout ça, c’est dans ma tête. Y a aucune flamme sur ton bras, Aidan, arrête de flipper pour rien ! Je suis sain d’esprit, bon sang. Je finirai pas comme maman.
Je recherche le calme et paradoxalement, je passe mon temps à chercher la merde. Je ne sais pas si je fais ça par ironie ou si je suis juste d’humeur changeante. Pourtant, je me suis jamais senti être du genre lunatique. Je m’en fous d’être peu sympathique. J’ai juste besoin de me contrôler, de me calmer. Et pour ça, rien de mieux que de s’isoler.
Mais plutôt que de rester chez moi à rien faire, je préfère prendre une bonne bouchée d’air. De l’air frais mélangé à la fumée pesante de la nicotine, quel doux mélange. Les mains cachées dans mes gants de motard, je me sens bien, j’ai l’impression d’avoir le contrôle. Je sais bien que c’est juste un effet placebo mais jusque là, ça marche plutôt bien. Curieux comme à mon habitude, je fais un petit tour. J’ai beau être ici depuis quelques mois, je connais pas la ville par cœur. Alors j’ère, comme un esprit hantant les lieux, je m’aventure là où mon instinct me dit d’aller. Si tu me verrais, tu te moquerais de moi. On aurait dit le gamin que j’étais avant de te rencontrer. Un sourire semble vouloir se poser sur mes lèvres, mais non, je préfère rester insensible.
M’éloignant de plus en plus de mon chez moi, j’arrive bien vite au milieu de ces rues déjà un peu plus animées. Ils sont tous si souriants, colorés et pleins de vie. À côté d’eux, je suis si fade et sombre. Je préfère ne pas trop m’attarder sur eux. Du moins jusqu’à ce que quelque chose attire mon attention. Par réflexe, j’hausse un sourcil. Tiens donc, un petit voleur de bas étage s’amuse à dérober discrètement en se faufilant au milieu des passants. C’était pourtant si calme ici. Parfois, j’en viens même à me demander si je n’ai pas apporté le malheur et les vermines dans mes bagages en embarquant ici.
Je soupire et jette ma cigarette par terre avant de l’écraser. Sans réfléchir, je m’approche, le type est bien trop occupé à suivre une demoiselle aux cheveux si vifs pour me remarquer. Il est derrière elle, il la suit à la trace. Me retrouvant face à eux, j’attrape le bras du type, les surprenant tous les deux.
Il tente de me frapper, mais n’étant pas très doué, j’esquive avec facilité. Sans le moindre remords, je viens abattre lourdement mon pied au niveau de son ventre, profitant alors qu’il recule tout en se tordant de douleur pour venir saisir son col. Mon poing rencontre alors son visage dans un premier coup, puis un deuxième coup, un troisième coup et ensuite, j’arrête de compter. Comme d’habitude, je me laisse trop vite emporter. Je frappe, je cogne, je m’arrête plus. Ressaisis-toi, bordel.
Réalisant que je l’ai bien assez frappé comme ça, le pauvre, je le relâche. Son corps tombe lourdement au sol. Il est sonné, son nez pisse le sang, son arcade sourcilière défoncée et des hématomes ne vont pas tarder à ce former sur son visage et corps. Bref, il est dans un sale état. Une fois de plus, je n’ai su m’arrêter, cognant sans jamais me préoccuper des regards horrifiés des quelques passants.
Soupirant, je passe une main dans mes cheveux, cherchant à me calmer. Allez, reste cool. Et comme si de rien n’était, je me tourne vers la jeune fille. Pour je ne sais quelle raison, mon assurance semble s’envoler, me laissant ainsi seul face à elle.